Mayra Citlalli Rojo Gomez (México – Mexique )

PHD en histoire de l’art (Université Nationale Autonome de México), Post-Doctorat en science, design et communication (Université Autonome Métropolitaine), l’artiste est une chercheuse interdisciplinaire, commissaire d’exposition en art visuel et discours corporels (genre et races), chercheuse en innovation textile et du design.

Mayra Rojo fait partie du séminaire « Altérité et Exclusions (UNAM-Alteridad and Exclusions). Elle écrit des articles sur le cinéma et l’art contemporain dans WereMagazine, Iconic (Mexique) et Amazona (Mexique, Brésil et Argentine). Elle a exposé au niveau national et international en Amérique Latine et en Europe : Sem Censura Florianopolis Brésil (2017), International videodance festival Rio de Janeiro Dança em Foco (2014), Faunas du photographe Joan Foncuberta, Museo del Chopo et musée national d’histoire naturelle (2011). Avec l’artiste Victor Martinez, elle a travaillé sur un laboratoire des actions en espace public à Berlin (2019).

Actuellement, elle travaille en tant que commissaire d’exposition sur la science des monstres féminins ou tératologie féminine ainsi que sur l’atlas d’anatomie botanique dont les notes sur la classification sont le sujet de son séjour en résidence à air-Montreux en 2019.

Publications récentes :
« Le retour du monstre : pouvoir subversif » (Exotopias Magazine, Mexico 2019)
« Zombi, Zumbi, Zombie : le bruit de la multitude » (Utopia Magazine, Espagne 2019)
Tissage d’histoires à Mexico et Berlin (2018)

Le langage des fleurs: Poetique de la propagation – projet air -montreux 2019

Ce projet débute avec une collection de fleurs et de récits sonores irréels, soit une forme d’écriture des différentes corporalités en mouvement et la performativité de l’image et du matériau.

Ainsi, le catalogue de notes contient des monstres-fleurs – comme métaphore de l’invention de l’autre – qui réinvente la construction d’un monde visuel des fleurs. C’est un acte de symbiose où les matériaux de différentes natures s’assemblent : le corps humain, les plantes, les insectes, la peau bactérienne qui créent ensemble un univers de contradiction entre la biologie et la botanique afin de nous dé-familiariser des représentations de genre ancrées dans la signification habituelle du féminin liées à la naturalité-fertilité, la beauté ou la fragilité du sujet-femme.

Le projet langage des fleurs est également un montage non seulement de récits parlés mais d’actes du parler, des sons, de l’écoute qui disloquent le monde des représentations de l’art pour ouvrir le corps physique à sa puissance créative. La poursuite de ce projet en résidence à air-Montreux donne l’opportunité à l’artiste d’interagir avec différentes communautés de femmes, et d’activer une poétique de la propagation grâce aux souvenirs et récits qui permettent d’exprimer et de réinventer notre mode de penser et notre ressenti face à l’imaginaire en rapport à la fragilité, fertilité et beauté.